État symbole de l’American Way of Life, la Californie est mondialement connue pour ses longues plages et sa concentration de stars au kilomètre carré. Le Golden Gate se résume souvent à Hollywood, au glamour et aux demeures au luxe indécent. Mais au-delà de ce cliché – existant, certes – la Californie, État plus grand que l’Allemagne, abrite une diversité de paysages fascinants : déserts immenses, canyons, pics alpins, lacs à l’eau limpide, forêts de séquoias géants, un littoral de 1 350 km. En bref, la Californie offre mille expériences différentes et incroyables à vivre, pieds dans l’eau, dans des santiags ou dans des chaussures de randonnées. À vous de choisir !
Le mythe californien
La Californie, c’est le Golden State dont le mode de vie fait rêver la planète entière (ou presque). C’est l’État où le soleil brille toute l’année, où la vie est douce et facile, où les fortunes et les carrières se font rapidement, où l’on peut devenir star en un jour, ou encore vivre sur la plage de surf et de poissons. Un État où règnent comme valeurs premières la liberté et la promesse de réussite.
Ce mode de vie unique s’est construit sur trois mythes. Tout d’abord, un territoire de pionniers. Ces derniers envahirent la région dès 1848, dans une ruée vers l’or massive, lorsque le fameux métal fut découvert à Stuart Mill, près de San Francisco (ce qui représenta le début de la fin pour les tribus amérindiennes Chumash et Miwoks, les Espagnols et les Mexicains qui occupèrent successivement le territoire).
La Californie n’exploite plus vraiment cette image, mais la conquête du l’ouest passa par là. Entrepreneurs, chercheurs d’or et bandits vinrent y chercher fortune, et la trouvèrent. Vous trouverez des traces de cette histoire à l’intérieur des terres, dans les parcs et les déserts.
La Californie, c’est aussi l’État de Hollywood et du cinéma. L’industrie du cinéma a dès les années 20 été attirée par le climat méditerranéen. Elle prit ses quartiers sur les hauteurs de Hollywood et fit de Los Angeles la Mecque du cinéma. La Californie devint alors le symbole du glamour, du luxe et des fêtes arrosées. On y vient d’ailleurs aujourd’hui pour apercevoir, au détour d’une rue, des vedettes de cinéma, pour admirer leurs villas gigantesques, ou pour tenter sa chance en espérant devenir star soi-même. Tout est possible à Hollywood !
Enfin, la Californie, c’est l’État où est née la culture du surf d’abord, puis du skateboard. Un mode de vie à part entière, popularisé entre autres par les Beach Boys, et qui se veut emprunt d’une liberté sans limites, d’une vie de plaisirs et d’une proximité avec la nature. Ce mythe se vit sur la plage le long du littoral californien.
Sex, drug and surf, en gros, c’est ce qui a imprégné une grande partie de la jeunesse californienne des années 60 jusqu’à aujourd’hui. Le surf a été introduit en 1907 sur le continent américain. Il dérivait d’une pratique religieuse de la noblesse hawaïenne. Les californiens ont rapidement adopté ce sport, devenu ici aussi, une véritable religion. Le mode de vie nomade et libre de toutes barrières a imprégné la jeunesse des années 60 jusqu’à aujourd’hui
Aujourd’hui, le mode de vie californien basé sur l’entertainment rapide, la prospérité et l’insouciance est un condensé de ces trois mythes. Devenu l’État le plus riche des États-Unis, la Californie entretient sa légende et a su l’exploiter en attirant de nouveaux services, comme dans la Silicon Valley, ou développer de nouvelles richesses, comme le vin (car la Californie est devenue une grande productrice de vin). N’hésitez d’ailleurs pas à parcourir la route des vins, entre la Sonoma Valley et la Napa Valley. Mais attention, l’abus d’alcool est dangereux pour la santé !
N’oublions pas non plus que la Californie attend le Big One incessamment sous peu. La faille de San Andreas traverse l’État du cap Mendocino aux montagnes de Santa Cruz, au sud de San Francisco, et provoque de nombreuses secousses. La plus violente eut lieu en 1906, et selon les experts, il devrait s’en produire tous les 100 ans, alors à vos risques et périls.
La Californie des villes
Parce qu’on ne peut pas passer à côté, il faut parler de la vie urbaine de l’état soleil. Et qui dit ville, dit Los Angeles. Symbole du rêve américain, la « Cité des anges » fascine et trouble à la fois. Étirée sur 1 291 km2, terminus de la Route 66, elle déroute les visiteurs européens par son absence de centre-ville et ses avenues interminables (jusqu’à 60 km).
Certains de ses quartiers sont de véritables villes dans la ville : Venice, Santa Monica, Chinatown, Korean town (avec 160 000 habitants), Little Saïgon, Little Tokyo, etc. Une ambiance cosmopolite que représente bien les États-Unis. La ville peut décevoir certains, car on a du mal à la cerner, mais il y a des choses à voir : la Walk of fame, les boutiques, et surtout, Hollywood, etc. Car c’est ce qui représente Los Angeles aujourd’hui. Tout tourne autour du cinéma, et tout le monde veut y faire du cinéma.
Et si vous êtes un passionné du 7e Art, vous allez vous faire plaisir. Descendez Hollywood Boulevard (pas si reluisant que ça), faites-vous un film au Chinese theater ou admirez les 2 000 étoiles de la Walk of Fame (dont vous ne connaîtrez pas tous les noms) dont la plus ancienne remonte à 1927, c’est tout de même une partie de l’histoire du cinéma. Cette industrie emploie aujourd’hui quelques 60 000 personnes.
Vous pourrez visiter les studios Universal et faire le tour de décors de films ou séries comme La Momie, Pirate des Caraïbes 3, La guerre des mondes ou encore Desperate Housewives. Toujours impressionnant, même si très touristique.
Si vous adorez les grosses maisons, les voitures luxueuses, et que vous êtes naturellement groupies, vous pouvez aussi aller faire un tour du côté de Beverly Hills, où se trouvent toutes les villas de stars.
Si vous cherchez le farniente, allez vous faire dorer sur les plages de la ville, pour échapper aux bruits de pots d’échappement (mais pas au monde). Prévoyez du temps si vous voulez traverser la ville, car les distances sont faramineuses !
Plus européen, San Francisco abrite une population d’avantage bobo dans un cadre naturel fantastique et une atmosphère éminemment créative. Ville de naissance du mouvement gay, beatnick et hippie, elle a toujours été un haut lieu de tolérance et d’avant-garde artistique.
Célèbre pour son Cable Car et son Golden Gate Bridge, la ville est un vrai plaisir à visiter : maisons victoriennes (les fameuses Painted Ladies), jolies boutiques, restaurants du monde entier, population cosmopolite, multiples quartiers au caractère prononcé, grands parcs, vie nocturne riche, ruelles tortueuses, autant de raisons qui vous feront aimer cette cité accessible et attachante. De San Francisco vous pouvez aller visiter l’Alcatraz, LA célèbre prison. Vous serez également proches de Silicon Valley (Vallée du silicium), mais rien à y voir, à proprement parler. San Diego, Monterey ou Berkeley (où vous trouverez un exemple de grand campus américain) sont des agglomérations énormes, avec un intérêt moyen.
La Californie des plages
Plage, surf et sable semblent être le motto de la Californie. Short ou bikini toute l’année, le beach boy la planche de surf au bras, la sauveteuse en maillot de bain rouge vif, bronzage infaillible et farniente, voilà l’image qu’on se fait tous de la vie californienne.
Une image que la Californie a su exploiter et vendre à travers séries et films. Et c’est vrai que la plage tient une place centrale dans le mode de vie local. L’État affiche 1 350 km de littoral, réparti entre grandes plages en bordure de ville ou petites criques isolées bordées de falaises.
C’est au sud que vous retrouverez ces vastes étendues idylliques : sable fin, mer chaude, et soleil non-stop, avec en plus, une houle qui offre des conditions idylliques pour le surf. Mais du coup, celles-ci sont bondées de locaux et de touristes. Ces plages plutôt citadines offrent aussi l’occasion d’admirer la faune contrastée et passionnante qui arpente les lieux. Vous nous direz ce que vous en pensez !
Pour vous prendre pour un Beach Boy, allez voir du côté de Venice Beach, l’incontournable, et pavanez-vous parmi les locaux. Sinon, pour voir de belles plages, vous avez le choix entre La Jolla, Laguna Beach ou Huntington Beach (Surf city), mais aussi Santa Barbara East Beach et les fameuses plages de Malibu (33 km de littoral).
Plus vous allez au nord, plus le paysage se fait sauvage et inhospitalier. Les longues plages deviennent rares et laissent la place à des petites criques isolées cernées de falaises abruptes. Le surf est toujours praticable, la baignade moins conseillée du fait de forts courants. D’ailleurs, l’eau y est bien plus froide que dans le sud : entre 11° et 16° (Gulf Stream oblige), alors frileux, abstenez-vous !
Mais cela donne l’occasion de marcher le long du Pacifique et d’admirer Santa Cruz Beach, avec ses arches naturelles, le parc de Natural Bridge, où vous pouvez vous balader sur de superbes falaises, Sonoma Coast State Beach, qui abrite plus de 27 km de petites criques tranquilles et protégées.
Ne loupez pas Big Sur qui vous emportera dans un univers au relief tortueux, avec sa côte déchiquetée et ses montagnes qui plongent dans la mer. Le Pacifique n’est pas seulement idéal pour se baigner, il offre aussi un cadre d’observation idéal de la vie marine. Avec un peu de chance, vous apercevrez une baleine grise, une baleine bleue ou, assurément, un phoque.
La Californie des parcs
La Californie est un continent, on l’a vu. De fait, son climat est particulièrement variable du nord au sud. Son histoire géologique est également contrariée. Ces deux éléments permettent de livrer une diversité de paysages rare et tous plus spectaculaires les uns que les autres. Il existe en Californie 25 parcs nationaux. Chacun étant unique, il est souvent difficile de faire son choix. Tous dignes d’intérêt, il est aussi bon de savoir que les parcs aux États-Unis sont excellemment aménagés et hautement réglementés. Ce qui signifie : n’enfreignez pas les lois, sinon, vous serez exclus du parc (si, si, je vous assure).
Au nord, c’est la Sierra Nevada qui domine. Composée de sommets de granit, de lacs, de cascades, de canyons profonds, de forêts d’arbres millénaires et des prairies alpines, cette chaîne culmine à 4 421 m et contient plusieurs parcs, dont le fameux Yosemite. Recouvert de forêts majestueuses et parsemé de chutes d’eau spectaculaires, il abrite la Yosemite Valley, large vallée glaciaire, creusée dans la roche. Les panoramas y sont tout simplement spectaculaires ! De cet immense espace, vous ne pourrez visiter que 1%, car le site est extrêmement protégé.
Un peu plus au sud, le Sequoia National Park, intégré au Kings Canyon Park, est célèbre pour ses séquoias géants, parmi lesquels le General Sherman, qui mesure 83 m de haut. Déjà vu sur des milliers de photos mais quand même impressionnant lorsque vous vous trouvez à ses pieds. En descendant vers le sud, on rencontre des paysages désertiques, arides, recouverts de cactus et étouffants.
Le désert des Mojave (nom issu du peuple amérindien premier habitant des lieux, les Mohaves) est un immense territoire de plaines rocailleuses, de lacs asséchés et de massifs montagneux. Il s’étend non seulement sur la Californie, mais aussi sur l’Arizona et le Nevada (le Grand Canyon ou le Great Basin National Park en font partie).
La région est située entre 1 000 et 2 000 m d’altitude et se démarque par son aridité (moins de 12 cm d’eau/an). C’est peu dire que la végétation y est rare, mais unique : il y possède de fait un écosystème singulier, avec des espèces qu’on ne trouve nulle part ailleurs, parmi lesquelles le fameux yucca, ou Joshua Tree (à voir surtout au printemps, à la saison des fleurs, splendide !).
Le parc recense également 501 sites archéologiques. Vous pourrez ainsi découvrir des traces passionnantes des habitants successifs des lieux : la culture Pinto, les Serrano, les Chelehuevi, les Cahuilla, mais aussi les vachers, cow-boys, et autres mineurs. La région sert de décors à de nombreux films, souvent apocalytpiques : Lost highways, Jurassic Park, Maverick, etc. Essayez une balade la nuit !
Part du Mojave Desert, la Death Valley est, comme son nom l’indique, un désert impitoyable qui fut fatal à de nombreux chercheurs d’or, notamment en raison de ses températures extrêmes (+ de 40° à l’ombre, l’été, en sachant qu’il n’y en a pas, d’ombre). Grande comme la Corse, la Death Valley est recouverte de dunes de sables, de lacs de sel et de canyons crépusculaires.
En bref, que vous soyez amoureux de la nature, urbains, passionnés de culture, sportifs, contemplatifs ou friands de farniente sur la plage, vous trouverez toujours de quoi faire en Californie, qui reste le moteur du rêve américain.
Los Angleles (anglais)
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Walk of Fame (anglais)
San Francisco
Napa Valley
Alcatraz
Huntington Beach (anglais)
Big Sur
Natural Bridge (anglais)
Sierra Nevada (anglais)
Giant Sequoia (anglais)
Yosemite Park (anglais)
Sequoia National Park (anglais)
Kings Canyon Park (anglais)
General Shermann (anglais)
Mojave Desert (anglais)
Joshua Tree (anglais)
Death Valley (anglais)
Red Rock Canyon State Park (anglais)